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 Vie publique au Bénin : « Ils ont fait du Président LD, un gourou en politique »  dénonce Iréné Agossa de l’UPR

Dans un  récent entretien sur radio Capp-FM, Iréné Agossa, membre du Bureau Politique du parti Union Progressiste le Renouveau (UPR) a dénoncé un phénomène qui prend de l’ampleur, à le croire, dans le pays. « On a amené le gourou dans l’espace politique » s’inquiète-t-il, évoquant particulièrement  le cas  Boni Yayi, ex-chef de l’Etat, et président du parti Les Démocrates. « Ils ont fait de Yayi, un gourou politique. C’est-à-dire qu’il a des fidèles qui sont devenus des extrémistes, ils ne sont plus dans la loyauté et  ne respectent plus le principe de l’égalité de l’Etat » dénonce Iréné Agossa, inquiet de ce que cela pourrait nuire à la paix dans le pays. «Nous devrons lutter contre la gouroutisation pour que cela ne détruit pas notre pays, c’est anti démocratique, anti liberté, anti-progrès, cela détruit tout ce que nous avons mis en place… »  martèle l’invité de Capp=Fm.

Pour Iréné Agossa, la question de la fidélité doit être perçue ainsi qu’il suit : « Je suis fidèle à une personne parce que simplement je crois à l’idéal qu’incarne cette dernière  dans le cadre de mon engagement, qu’il soit politique, religieux ou autre… » Il fera allusion à son propre cas, pour avoir travaillé, dans le passé aux côté de Boni Yayi. « Si-moi  si j’étais fidèle au président Boni Yayi,  c’est parce qu’en ce temps, il incarnait un idéal qui coïncidait avec mon engagement politique d’alors. Mais si le président Boni Yayi n’est plus dans la même logique que moi et qu’il a changé de cap, a fait un virage à 360°, comment voulez-vous que je sois encore fidèle à lui ? Lui qui a prôné le changement, la refondation, il dit non maintenant à la rupture. Qui est instable ? C’est lui qui a changé, je ne peux plus donc être avec lui et être fidèle à lui » a fait savoir Iréné Agossa.  Et de poursuivre ; « J’ai été nommé entre temps, par le président Yayi, quand la confiance était établie entre nous deux. Et pour moi, je devais surtout faire preuve de ma citoyenneté en tout état de cause. Et c’est ce que j’ai fait à la Sonacop et à d’autres postes de responsabilité à l’époque. J’ai été au service du pays et j’ai servi ma nation. »

 Il se réclame aujourd’hui de la rupture et l’assume. « Je suis pour la rupture. Au début, je ne croyais pas à la personne du président Talon pouvant conduire cette rupture. Mais aujourd’hui, il a fait les preuves et a montré qu’il est la personne la mieux placée pour conduire cette rupture » souligne-t-il, ajoutant, par ailleurs qu’il ne   peut pas être incohérent politiquement.

Iréné Agossa fera aussi remarquer, entre autres, que  « le comportement du président Talon est toujours dans l’attente du dialogue et contrairement à tout ça, les autres qui ont fermé toute porte de dialogue, sont  en train de  vouloir  le dialogue, or vous ne remplissez aucune condition pouvant permettre à ce que  vous soyez à  la   base d’un dialogue franc et sérieux dans le pays »

Christian TCHANOU

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