Une délégation du parti Moele-Bénin, conduite par son président Dr Jacques Ayadji, a visité la Zone Industrielle de Glo-Djigbé (GDIZ). C’était le vendredi 27 juin 2025. Guidée par le directeur commercial de la SIPI, Herbert Moutangou Gnamou, elle a exploré les installations et découvert les ambitions d’un projet devenu un pilier de l’industrialisation béninoise. Une immersion qui conforte Moele-Bénin dans sa vision du développement par la consommation locale.

Ce qu’il faut savoir : La GDIZ (Glo-Djigbé Industrial Zone) est un projet structurant né de la collaboration entre l’État béninois et le groupe Arise. Créée officiellement par décret du 5 février 2020 et opérationnelle depuis 2021, cette zone économique spéciale s’étend sur 1640 hectares, dont 400 sont déjà aménagés. Elle a vocation à accueillir des unités industrielles orientées vers la transformation locale, la substitution à l’importation et le recyclage.
Ce qui est important : Lors de la visite, Herbert Moutangou Gnamou, directeur commercial de la SIPI (Société d’Investissement et de Promotion de l’Industrie), a déroulé les grandes lignes de ce projet. « La vocation première de cette zone c’est de promouvoir la transformation de nos ressources naturelles, autrefois exploitées de façon brute, surtout nos produits agricoles comme le coton, le soja, l’ananas, l’anacarde… Également attirer les industries de substitution à l’importation puis encourager les industries de recyclage », a-t-il indiqué. Soulignons que la zone dispose déjà de 36 investisseurs, dont une douzaine est opérationnels, dans des secteurs comme le textile, l’agroalimentaire, la céramique. Des services d’accompagnement intégrés, comme un guichet unique administratif, un terminal à conteneurs et des entrepôts de stockage, facilitent le fonctionnement logistique.

Ce que disent les acteurs : Pour les responsables du parti Moele-Bénin, cette visite a été bien plus qu’une simple immersion. Elle a confirmé, selon eux, la validité de leur vision économique axée sur la valorisation locale. Jacques Ayadji, président du parti, n’a pas caché son enthousiasme. « Nous sommes très heureux d’avoir vu ce que nous avons vu parce que nous sommes effectivement dans la production et dans la consommation locale. (…) Je recommande également aux partis politiques toute tendance confondue, d’être des ambassadeurs de ce qui se passe ici », a-t-il lancé. S’attaquant aux critiques relatives aux salaires perçus par les jeunes employés de la GDIZ, il a tenu à faire une mise au point sur la politique d’apprentissage mise en place. « Les salaires de 52 000 FCFA dont les gens parlent, ce ne sont pas des salaires, ce sont des allocations que le gouvernement offre à ces apprentis pour participer à leur formation. (…) Ceux qui ont pu suivre le processus jusqu’à la fin ne sont plus à ces allocations », a précisé le président Ayadji. De son côté, Marie Noëlle Omolara Paraïso, 2ᵉ vice-présidente du parti, a souligné l’importance de cette réalisation industrielle, qui selon elle, donne corps au patriotisme économique prôné depuis la création du parti. « Ce que nous sommes venus voir ici aujourd’hui, moi je dirais que Glo-Djigbé est en même temps un incubateur. (…) Je vais saisir l’occasion pour demander aux investisseurs de ne plus se fatiguer pour aller loin, tout y est », a-t-elle laissé entendre. La découverte du site a aussi marqué les cadres régionaux du parti. Pour sa part, Codjo Henri Seto, vice-président du département du Couffo, a évoqué la transformation de leur perception, et leur volonté d’action. « Nous passons tous les jours devant la GDIZ, on voit juste l’enseigne. Mais on n’avait jamais su tout ce qui se passait dedans. (…) Moele-Bénin se positionne comme un agent commercial de la GDIZ », a-t-il déclaré.
Entre les lignes : La visite de la GDIZ par cette délégation politique traduit une forme d’appropriation partisane d’un outil industriel national, mais aussi un signe d’adhésion à un modèle économique basé sur la transformation locale. Pour Moele-Bénin, la GDIZ incarne le « patriotisme économique », doctrine au cœur de son projet de société. « Je réitère ma satisfaction, mon engagement à rester derrière un leader qui transforme notre pays comme il est en train de le transformer et appeler la providence, appeler Dieu, les mânes de nos ancêtres, nos vodouns et autres à être en communion d’esprit avec lui pour que ce qu’il pense faire de ce pays, il puisse le faire jusqu’à la dernière seconde du mandat que le peuple béninois a bien voulu lui confier et qu’à sa suite en 2026, qu’on puisse avoir quelqu’un capable de maintenir le cap, de faire en sorte que la marche amorcée depuis 2016 puisse se poursuivre », a conclu le président Ayadji.
Augustin HESSOU