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Volontariat au Bénin : L’Anpe valide l’avant-projet de loi avec les acteurs du secteur

Le Bénin franchit une nouvelle étape vers l’encadrement légal du volontariat. Ce jeudi 25 septembre, un atelier de validation de l’avant-projet de loi sur le volontariat s’est tenu à Cotonou, sous l’égide de l’Agence nationale pour l’emploi (Anpe). La rencontre a réuni acteurs institutionnels, organisations de jeunesse et partenaires techniques, traduisant la volonté de l’État de doter ce secteur d’un cadre juridique clair et protecteur.

Pour Olivier Noukpokinnou, coordonnateur du projet Iyba Seed, l’adoption prochaine d’une telle loi illustre « la concrétisation d’un effort, d’un parcours et d’une grande ambition ». Selon lui, le volontariat dépasse sa dimension sociale pour devenir un véritable levier de développement économique, en particulier dans l’accompagnement des micros, petites et moyennes entreprises portées par les jeunes et les femmes.

Représentant le directeur général de l’Anpe, Jeun-Eve Assogba Dele, cheffe de l’antenne Littoral, est revenue sur les jalons historiques de la pratique au Bénin : la signature en 2007 de la Charte africaine de la jeunesse, la création du Corps national des jeunes volontaires pour le développement en 2010, puis la dissolution en 2020 de l’Observatoire de l’emploi et en 2021 de l’Office béninois des services de volontariat des jeunes. Depuis, toutes les initiatives sont centralisées à l’Anpe. Elle a souligné que le futur texte vise à sécuriser l’engagement des volontaires, à reconnaître leur expérience et à faciliter leur insertion professionnelle.

Dans le même sens, Roméo Toe, consultant international en développement et volontariat, a insisté sur l’importance d’une législation claire. Une loi, a-t-il expliqué, permettra non seulement de définir les droits et obligations des volontaires et des structures d’accueil, mais aussi de promouvoir toutes les formes de volontariat, qu’elles soient modernes, traditionnelles ou intergénérationnelles. « Bien qu’il ne soit pas une solution directe au chômage, le volontariat reste un outil efficace pour améliorer l’employabilité des jeunes et renforcer la cohésion sociale », a-t-il ajouté.

L’avant-projet validé à Cotonou poursuivra désormais son parcours institutionnel avant d’être soumis à l’Assemblée nationale, puis promulgué par le chef de l’État, Patrice Talon.

Olivier ALLOCHEME

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