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Wilfried Léandre Houngbédji

Wilfried Léandre Houngbédji sur la gouvernance de Talon: « La satisfaction des populations nous encourage… »

Invité sur Daabaaru TV, le porte-parole du gouvernement, Wilfried Léandre Houngbédji, a défendu avec l’action de l’exécutif qu’il estime satisfaisant dans bilan global. Il a abordé plusieurs autres sujets tels que le capital humain, les infrastructures, la réforme du système partisan et le code électoral.

Wilfried Léandre Houngbédji

Bilan de la gestion : « Le bilan est bon et la satisfaction des populations nous encourage », a déclaré Wilfried Léandre Houngbédji, le porte-parole du gouvernement. Pour lui, les Béninois ont désormais conscience du contraste entre les pratiques de gouvernance d’hier et celles d’aujourd’hui. « De 1960 à 2016, ils ont vu. Ils savent. Aujourd’hui, nous avons des gouvernants qui sont des hommes d’État, pas des politiciens. Des dirigeants qui ont le courage de l’action. », a-t-il souligné avant d’ajouter : « J’entends des Béninois qui, en 2016, ne croyaient pas du tout à Talon, d’autres qui avaient voté pour lui mais qui avaient reculé après les premières réformes. Aujourd’hui, ils reconnaissent : on n’avait pas compris au départ. Certains, même parmi ses plus farouches adversaires, hors caméra, admettent qu’il faut qu’il continue. » Sur le plan des infrastructures routières, il note des avancées. « De 1960 à 2016, le Bénin disposait d’un peu plus de 2 000 km de routes, pour la plupart en mauvais état. Depuis 2016, ce sont plus de 3 000 km qui ont été engagés. Aucun secteur n’a été oublié. », selon le porte-parole du gouvernement.

L’amélioration des services sociaux de base est un autre pilier. Il met en avant le programme ARCH, notamment l’assurance maladie : 100 % des frais pris en charge pour les pauvres extrêmes et 50 % pour les pauvres non extrêmes. L’invité de la chaîne de télévision en ligne a fait savoir que les cantines scolaires ont été totalement transformées depuis 2016. « Sous Yayi, c’était 1 milliard FCFA par an. Après déduction des 200 millions du comité, il restait 800 millions pour 200 000 enfants. Les cantines fonctionnaient 20 jours. Aujourd’hui, elles ouvrent dès la rentrée jusqu’aux vacances. En 2023-2024, l’État y a investi 35 milliards FCFA, impactant 1,3 million d’enfants dans plus de 5 000 écoles. « C’est aussi cela, l’investissement dans le capital humain. », confie-t-il. Il cite aussi un programme de soutien aux femmes enceintes pendant les 1 000 premiers jours.

Formation technique : Wilfried Houngbédji a insisté sur le programme de lycées techniques, agricoles et scientifiques. « Nous avons mobilisé pas moins de 400 milliards FCFA. Il s’agit de construire ou réhabiliter 30 lycées agricoles, avec des fermes pratiques. », a-t-il dit. Mais il s’est fait que ce projet connait des retards. Il les explique par des problèmes d’accès aux sites dans certaines communes, et des irrégularités dans les dossiers des entreprises adjudicataires. Des sociétés auraient menti sur leurs références. Mais les chantiers démarreront en 2025. Loin de rejeter l’importance des infrastructures, Wilfried Houngbédji dénonce plutôt la précipitation en fin de mandat du régime précédent. Il évoque également une affaire de surfacturation qui aurait permis à un candidat ayant pris 15 milliards de prêt auprès d’une entreprise censée réaliser les routes.

A propos du code électoral : Interrogé sur le code électoral, Wilfried Houngbédji a défendu l’exigence de représentativité nationale. « Le premier niveau de sécurité pour un parti, c’est sa présence dans les bureaux de vote. D’où l’intérêt d’avoir de grands partis. », a-t-il martelé. Au sujet de l’article 146, il souligne l’intention de rompre avec le multipartisme fragmenté. « De 1990 à 2016, aucun des partis n’a pris seul le pouvoir. L’émiettement était un frein. Même si Talon a été élu dans ce contexte, il a pris acte du diagnostic. », va-t-il déplorer. Quant aux critiques sur l’exclusion, il a déclaré que « la Constitution non révisée de 1990 impose d’avoir 40 ans minimum et 70 ans maximum pour être président. Est-ce une exclusion ? Si on dit qu’il faut 5 %, certains partis trouvent déjà cela trop. À 10 %, d’autres vont se diviser ». L’objectif, de son point de vue, c’est de structurer la vie politique autour de grands partis. Concernant la tentative du PRD de réclamer son existence après la fusion avec l’UPR, Wilfried Houngbédji a été clair. Le PRD ne peut plus exister sous la forme qu’on lui connaissait. Les acteurs doivent pouvoir créer un autre parti, si tant est l’objectif. Car, c’est la fusion de deux formations politiques qui fondent l’existence de l’UP-R.

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