De quoi s’agit-il : Le Centre d’Arbitrage, de Médiation et de Conciliation du Bénin (CAMeC-Bénin) a officiellement lancé, ce lundi 4 août 2025, un ambitieux programme de renforcement des compétences à l’intention de ses nouveaux arbitres et médiateurs. Organisée dans la salle de conférence de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Bénin (CCIB), la cérémonie d’ouverture marque le début de deux sessions de formation, qui s’étendront jusqu’au 8 août prochain.
Ce qui est important : Cette initiative, qui s’inscrit dans la tradition du Centre, vise à garantir une qualité optimale des services d’arbitrage et de médiation, conformément aux standards internationaux. Pas moins de 36 nouveaux arbitres et 33 médiateurs y prennent part, dans l’optique de renforcer leurs compétences avant leur agrément officiel sur les listes du CAMeC-Bénin.
Ce que disent les acteurs : Prenant la parole à l’ouverture, le président du CAMeC-Bénin, Alain Amoussoukpevi, a exprimé sa « double satisfaction ». Celle d’avoir pu tenir le pari de l’organisation d’une telle session malgré les contraintes, et celle de voir se concrétiser l’aboutissement d’un processus rigoureux d’identification et de sélection de nouveaux praticiens du droit alternatif. « Le CAMeC-Bénin a pour mission d’accompagner les entreprises pour leur permettre d’anticiper, de gérer leurs conflits dans des délais et coûts maîtrisés », a-t-il rappelé. Sous la houlette du professeur Gaston Kenfack, expert reconnu en droit de l’arbitrage, la première session, consacrée à l’arbitrage, se tiendra du 4 au 6 août. Cette phase offrira aux participants une immersion dans les fondamentaux de l’arbitrage dans l’espace OHADA, les différentes étapes d’une procédure arbitrale, l’analyse des conventions d’arbitrage et les règles de conduite d’une instance arbitrale. « Pendant ces trois jours, je souhaite que les échanges soient assez interactifs, donc n’hésitez pas de m’arrêter le cas échéant pour demander des clarifications », a lancé le professeur Kenfack, en guise de mot d’accueil.
Entre les lignes : À travers exposés, cas pratiques et partages d’expériences, les futurs arbitres exploreront également les obligations déontologiques attachées à leur fonction, la portée d’une sentence arbitrale et les dispositifs institutionnels de référence tels que la Cour Commune de Justice et d’Arbitrage (CCJA) ou encore le Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements (CIRDI). Il faut noter que la deuxième session, prévue pour les 7 et 8 août, portera quant à elle sur la médiation et sera animée par un autre professeur spécialiste de la matière. Le programme s’achèvera le vendredi 8 août avec une cérémonie de clôture. À l’issue des évaluations prévues, les participants recevront leur agrément officiel du CAMeC-Bénin pour exercer en tant qu’arbitres ou médiateurs agréés. Par ce programme, le CAMeC-Bénin entend non seulement renforcer les compétences de ses acteurs, mais aussi consolider la crédibilité et la professionnalisation des modes alternatifs de règlement des litiges dans le pays. « Je veux nourrir l’espoir d’une bonne, agréable et enrichissante session et inviter tous les participants y œuvrer à travers une participation active et des échanges et partages fructueux », a conclu Alain Amoussoukpevi, avant de déclarer officiellement lancé le programme, en présence d’un parterre de magistrats, avocats, juges et professionnels du droit.
Augustin HESSOU
