Sous impulsion de Partners West Africa Sénégal, les sentinelles nationales béninoises ont été officiellement mises en place vendredi 31 octobre 2025 dans les locaux du Réseau d’Actions sur les Armes Légères en Afrique de l’Ouest (RASALAO). Cette cérémonie s’inscrivait dans le cadre de la commémoration du 25e anniversaire de la résolution 1325 et du 10e anniversaire de la résolution 2242 des Nations Unies, toutes deux dédiées à la promotion des droits féminins. L’objectif : établir une structure formelle de plaidoyer et assurer le suivi effectif des engagements pris aux échelons national et international concernant la paix, la sécurité et les droits des femmes.

Cette avancée ne relève nullement de l’improvisation, mais témoigne d’une démarche méthodique visant l’édification d’une société pacifique et équitable où le respect des droits humains, particulièrement ceux des femmes, devient une réalité tangible. Elle découle directement de l’accompagnement fourni par Partners West Africa Sénégal auprès des organisations de la société civile béninoise œuvrant à l’application des résolutions relatives aux femmes adoptées par l’ONU. Cette dynamique explique la pertinence et l’utilité des « sentinelles nationales », fruit d’une stratégie d’action éprouvée.
La rencontre de Cotonou a permis aux militantes de cette cause de s’inscrire dans cette nouvelle approche, épaulées par des hommes également investis dans la promotion d’une société juste et apaisée. L’intervention de Pascaline Ahouangnimon, coordinatrice du dispositif « sentinelles nationales » au Bénin, a parfaitement illustré la philosophie participative de cette nouvelle structure, tout en résumant efficacement les finalités poursuivies par ces résolutions. Elle a également abordé les missions et responsabilités assignées au dispositif.
Huguette Akplogan est ensuite intervenue pour éclairer l’assemblée sur la substance de ces résolutions et leur portée pour l’émancipation féminine. Les différentes prises de parole ont valorisé ce cadre institutionnel dont les membres, fraîchement installés, se sont engagés à honorer la confiance accordée en défendant les ambitions des « sentinelles nationales ». Parmi leurs priorités figure la mobilisation collective destinée à impliquer les plus hautes autorités. Préalablement à ces engagements, plusieurs présentations thématiques ont favorisé des débats interactifs centrés sur le partage d’informations et l’exposition d’expériences concrètes.

Des présentations instructives et des échanges nourris
L’exposé de Pascaline Ahouangnimon, point focal du dispositif, a dressé un panorama complet des résolutions onusiennes 1325 et 2242, détaillant leurs motivations, leur philosophie, leur portée ainsi que la situation nationale actuelle, enrichi d’analyses et de données pertinentes. Elisabeth Sanata Lahami a quant à elle abordé les démarches de plaidoyer et de sensibilisation, tout en soulignant les conséquences néfastes des activités nuisibles à l’environnement, insistant sur les comportements responsables à adopter.
Le colonel Ayamou Placide a concentré son intervention sur le repérage des éléments favorisant la radicalisation et l’extrémisme violent au sein des populations, en mettant l’accent sur les stratégies préventives. Son analyse complétait celle du professeur Élie Toudonou qui s’est penché sur les défis posés par l’extrémisme violent dans les zones à risque.
Le représentant du REPSFECO a traité de l’appropriation communautaire des dispositifs juridiques et réglementaires permettant une application efficace de l’ensemble des résolutions, en référence à l’agenda 2063 de l’Union Africaine et aux orientations onusiennes. Ces interventions ont généré des discussions particulièrement fructueuses, tant du point de vue conceptuel que de l’échange d’expériences terrain.
Ces échanges confortent les sentinelles béninoises dans la certitude de disposer d’expertises qualifiées, tout en orientant leurs réflexions vers la recherche de financements et de partenaires fiables. Leur feuille de route réaliste place parmi ses priorités majeures l’adhésion du chef de l’État à la vision globale portée par les sentinelles nationales.
Fidèle KENOU

