
Ce qu’il faut savoir : Le porte-parole du gouvernement, Wilfried Léandre Houngbédji, a échangé en avec les populations de Tchaourou. Cette séance d’échange qui s’est tenue le samedi 28 juin 2025, a permis aux populations de saluer les actions du Président Patrice Talon, tout en exprimant leurs préoccupations. D’entrée, Wilfried Houngbédji a invité les habitants à s’exprimer librement sur les efforts de l’État dans leur commune. Une démarche saluée par une population majoritairement reconnaissante, mais également soucieuse de faire entendre certaines attentes.
Ce qui est important : Les participants ont reconnu des avancées significatives dans plusieurs domaines. En santé, la construction en cours de l’hôpital de zone de Tchaourou et la dotation en ambulances de plusieurs centres ont été soulignées. Sur le plan des infrastructures, la route Tchaourou-Bétérou-Kassouala est perçue comme un « bijou » qui renforce les échanges avec le Nigéria voisin. En matière d’accès à l’eau potable, la construction d’un château d’eau à Alafiarou et la mise en place de nouveaux systèmes hydrauliques sont saluées. Les habitants ont également apprécié la délivrance d’actes de naissance sécurisés grâce au RAVIP, et la nette amélioration de la sécurité dans la commune. « Dans un passé récent, il était difficile de quitter Tchatchou pour Tchaourou. Aujourd’hui, on peut circuler à tout moment, le jour comme la nuit, en toute sécurité », a fait savoir une habitante. L’éducation bénéficie aussi d’une embellie, notamment grâce à la fin des grèves qui permet une année scolaire stable.

Ce que disent les acteurs : Wilfried Houngbédji a apporté des précisions sur plusieurs points, notamment l’électrification progressive de zones rurales, les projets d’extension du réseau SONEB une fois le lotissement finalisé, ou encore les lycées techniques dont la construction est financée à hauteur de 400 milliards FCFA. « C’est un projet qui tient à cœur au Président Talon, il veut s’entourer de toutes les garanties pour une bonne exécution », a-t-il souligné. Notons qu’à Tchaourou, un site a déjà été identifié par la mairie. À propos du conflit entre éleveurs et agriculteurs, il a rappelé la mise en œuvre du projet de sédentarisation des éleveurs, en cours à Gogounou, pour pacifier durablement les relations. Sur les filières soja et cajou, le porte-parole a justifié les restrictions à l’exportation non encadrée par le besoin de transformer localement. Il a expliqué que le gouvernement, qui subventionne les intrants agricoles à hauteur de 26 milliards de FCFA cette année, ne peut tolérer la vente frauduleuse des productions aux pays limitrophes. Il a insisté sur l’importance de la transformation locale des produits pour enrichir l’économie béninoise et créer des emplois, citant en exemple la GDIZ à Glo-Djigbé, qui emploie environ 30 000 jeunes Béninois.
Augustin HESSOU