Les hommages rendus au Professeur François Adébayo Abiola, les 1er, 2 et 3 août 2025 à Sakété, continuent de susciter des échos empreints de respect et de reconnaissance. Parmi les voix qui se sont élevées pour saluer le parcours exceptionnel de l’ancien Ministre d’État, celle du Patriarche Urbain Karim Elisio da Silva, président du Conseil des Sages de Porto-Novo, a particulièrement marqué l’intéressé.
Bien qu’absent de la célébration organisée dans la ville natale de l’éminent universitaire, le Patriarche da Silva n’a pas manqué de s’associer à l’hommage national et international qui lui a été rendu. « Je voudrais ici m’associer à tous, à tout ce qui a été dit et féliciter le Professeur Abiola pour son impressionnant parcours », a-t-il déclaré, qualifiant la reconnaissance exprimée envers le Professeur Abiola de « juste retour des choses ».
Touché par ces paroles, le Professeur Abiola a, à son tour, adressé un message de gratitude au Patriarche Karim da Silva. Dans une déclaration en date du 18 août 2025, il souligne que les célébrations de Sakété n’ont eu de sens que parce qu’elles s’inscrivent dans la continuité des valeurs transmises par ses aînés. « L’hommage qui m’a été rendu à différents niveaux les 1er, 2 et 3 août 2025 à Sakété l’a été parce que nous cherchons toujours à mettre nos pas dans les vôtres », a-t-il affirmé.
L’ancien Vice-premier ministre rappelle également le rôle décisif joué par le Patriarche dans des moments sensibles de la vie nationale, notamment lorsqu’il avait publiquement demandé pardon à Sakété, au nom de la paix sociale. « Il y a des actes et des faits qui marquent et qui sont difficiles à un homme de ne pas partager avec ses compagnons », écrit-il, exprimant sa reconnaissance pour ce geste et pour le message empreint d’affection reçu cette fois-ci.
« Je suis reconnaissant à toutes celles et à tous ceux qui ont choisi de parler de moi pendant trois jours et de mon vivant », conclut-il, avant de souhaiter longue vie et grâce divine au Patriarche Karim da Silva.
Romain HESSOU
Lire ci-dessous le message du Professeur Abiola au Patriarche
Professeur François Adébayo Abiola
Ancien Ministre d’État
06 BP 3368 Cotonou
Monsieur le Président du Conseil des Sages de la ville de Porto-Novo
Mon Cher Papa Urbain Karim da Silva
Il y a des actes et des faits qui marquent et qui sont difficiles à un homme de ne pas partager avec ses compagnons non pas pour entretenir une quelconque propagande mais pour en faire des modèles de comportement, surtout en ces moments de recherche de tant de valeurs cardinales.
Il en est ainsi de votre message que j’ai découvert dans les médias la semaine dernière mais qui en réalité m’avait déjà été soufflé par mon frère El Hadj Faïssou Adégbola.
Permettez -moi donc à mon tour d’utiliser le même canal non pas pour parallélisme de forme mais pour rendre plus large ma profonde gratitude à votre endroit.
Oui Cher Patriarche,
C’est une énième fois que votre intervention apparaît avec intensité dans mon parcours social.
Rappelez-vous, alors que des germes de l’extrémisme avaient envahi certains de nos compatriotes, vous êtes venu demander publiquement pardon à Sakété pour quelque chose dont vous n’avez pas été l’auteur.
Comment ne pas apprécier la coïncidence de votre message dans le contexte actuel de l’effervescence autour d’un culte ancestral qui avait été si maltraité mais qui en réalité, avait plié mais comme on le dit n’a pas rompu.
« Nul n’a le droit d’effacer une page de l’histoire d’un milieu entend-on souvent ».
Nous avons commencé à écrire un ensemble il y a une quinzaine années et réjouissons-nous pour en être fiers de pouvoir continuer à l’enrichir aujourd’hui.
Mon cher Papa,
En réponse orale à votre message, j’avais demandé à Hadj Adégbola de vous transmettre ma profonde gratitude et surtout de vous assurer que l’hommage qui m’a été rendu à différents niveaux les 1er, 2 et 3 août 2025 à Sakété l’a été parce que nous cherchons toujours à mettre nos pas dans les vôtres.
Je suis reconnaissant à toutes celles et à tous ceux qui ont choisi de parler de moi pendant trois jours et de mon vivant.
Quant à vous, les mots continueront à me manquer pour exprimer combien votre message si affectif et si élogieux m’a profondément touché.
Longue vie à vous et puisse Dieu continuer à vous combler de sa grâce.
Professeur François Adébayo Abiola
