You are currently viewing  Wilfried Houngbédji sur Rfi : « L’absence de candidat LD n’est pas une exclusion, mais un défaut de parrainage »

 Wilfried Houngbédji sur Rfi : « L’absence de candidat LD n’est pas une exclusion, mais un défaut de parrainage »

La polémique autour de l’absence du candidat du parti Les Démocrates (LD) à la présidentielle d’avril prochain continue d’animer le débat politique béninois. Sur RFI, Wilfried Léandre Houngbédji, Secrétaire général adjoint du Gouvernement et porte-parole du gouvernement, est revenu sur les accusations de “démocratie sous tutelle” portées par l’opposition.

Selon Wilfried Houngbédji, toute élection “obéit à des règles” et seuls les partis ayant rempli les conditions prévues par la loi peuvent présenter un candidat. Le défaut de parrainage du parti LD, souligne-t-il, est à l’origine de son absence à la prochaine présidentielle.

Le porte-parole du gouvernement rappelle que la révision de la loi électorale en mars 2024 a relevé le nombre de parrainages nécessaires de 16 à 28. Une réforme qui visait, selon lui, à renforcer les partis et à encourager la mise en place de grandes formations nationales, capables de concourir efficacement au pouvoir d’État.

“Les conditions sont les mêmes pour tous les acteurs politiques”, insiste-t-il, ajoutant que la défection du député Michel Sodjinou, qui a fait défaut au nombre exact de parrains nécessaires pour LD, est un problème interne au parti et non une intervention de la majorité.

Pas de “piège” contre l’opposition

Interrogé sur l’idée d’un piège tendu au parti LD, Wilfried Léandre Houngbédji réfute cette accusation, “Il n’y a rien à y voir. La loi a été discutée en présence des députés de LD. Si elle avait été plus restrictive, on aurait dénoncé une exclusion ciblée.”

Le gouvernement insiste sur la nécessité de “normaliser la démocratie” et de remettre les partis au cœur du jeu politique, en évitant la prolifération de partis trop fragmentés, qui selon lui, freinent le développement national.

La question des arrestations et de la justice : Sur les affaires judiciaires de figures de l’opposition, notamment Réckya Madougou et Joël Aïvo, le porte-parole Houngbédji précise que ces personnes “se sont rendues coupables de faits attestés et étayés par la justice”. Il rejette toute idée d’acharnement politique. Concernant la non-qualification du duo Agbodjo-Lodjou, candidat LD, il rappelle que la justice n’a fait que constater le non-respect des conditions légales.

Le porte-parole du gouvernement estime que les démarches entreprises par l’ancien président Boni Yayi auprès du chef de l’État pour trouver une solution à la candidature Agbodjo ne relevaient pas de la compétence du président Patrice Talon. Selon lui, la responsabilité incombe au parti LD et à ses dirigeants de résoudre leurs problèmes internes.

“Le parti aurait dû prendre toutes les mesures pour s’éviter les déboires qu’il connaît actuellement”, conclut Wilfried Léandre Houngbédji, soulignant que l’élection présidentielle de 2026 se déroulera conformément à la loi, sans exclusion arbitraire.

Romain HESSOU

Laisser un commentaire